
En cette journée de la santé mentale, prenons le temps d’évoquer ce sujet qui est la 1ère cause d’absentéisme au travail.
L’OMS définit la santé mentale* comme « un état de bien-être dans lequel l’individu réalise ses propres capacités, peut faire face au stress normal de la vie, peut travailler de manière productive et fructueuse et peut apporter une contribution à sa communauté ».
Un univers en mouvance permanente, dans lequel se côtoient plusieurs générations avec des talents différents, qui ne se comprennent pas toujours, de nouveaux usages -tout particulièrement le digital- qui sur-sollicitent et renforcent l’individualisme-, une demande de performance au quotidien, une compétition accrue pour être toujours « au top »…
Ces phénomènes ont pour conséquence une situation de stress au quotidien pour presque 20% des salariés en France, ce qui place notre pays en 3ème position des mauvais élèves derrière l’Allemagne et la Pologne. (1)
Pour les collaborateurs, une situation de santé mentale* dégradée se traduit par un niveau de stress élevé, des troubles du sommeil, de l’irritabilité, qui peuvent mener à une anxiété importante et aller jusqu’à la dépression.
L’équilibre personnel du collaborateur en est affecté et son comportement dans
l’entreprise altéré.
Les conséquences pour l’entreprise sont des conditions de travail dépréciées, impactant son image et - a fiortiori sa marque employeur -, une baisse de productivité, du présentéisme, de l’absentéisme et bien sûr des coûts liés à ces conséquences.
Toutefois, des solutions existent !
Selon Berkel et al (2004), trois niveaux d’intervention sont à envisager au sein
de l’entreprise :
- Le niveau individuel : renforcer les ressources personnelles pour lutter contre le stress, l’usure et les conflits interpersonnels,
- L’environnement social : améliorer les relations au travail, promouvoir la culture d’entreprise, lutter contre le harcèlement moral,
- Les conditions de travail : améliorer la latitude décisionnelle, l’organisation du travail, favoriser l’autonomie, réduire les facteurs de risque.
Sollicitée par 61% des collaborateurs (voir étude Malakoff-Mederic en encadré) l’activité physique peut être une solution assez large pour répondre à plusieurs de ces leviers d’action.

A titre individuel, l’activité physique permet de renforcer l’organisme, prévenir des maladies cardio-vasculaires, affections de longue durée (diabète, cholestérol), troubles musculo-squelettiques, maintenir un poids de forme et une bonne condition physique.
L’activité physique a également prouvé son efficacité en prévention et traitement des troubles psychologiques.
Le risque relatif de dépression est en moyenne 25% inférieur chez les personnes pratiquant une activité physique modérée 2 à 3 fois par semaine comparativement à des personnes sédentaires (2)
Elle permet de renforcer l’estime de soi, de tutoyer ses limites. Mais aussi de diminuer le stress et l’anxiété grâce à la sécrétion d’hormones bienfaisantes (endorphines, endomorphines, dopamine, sérotonine, norépinéphrine…)
L’activité physique est aussi un formidable levier de lien social, l’occasion de partager un moment de convivialité, d’échanger et de se découvrir des passions communes, de rencontrer des collègues du 3ème étage qu’on avait vaguement aperçus dans l’ascenseur. Lorsqu’on se connaît mieux, on communique mieux, on collabore mieux, on se comprend mieux.
L’opportunité de renforcer l’appartenance à l’entreprise en incarnant ses valeurs autour d’activités physiques portant ces mêmes valeurs : le dépassement de soi, l’éthique, la rencontre, la performance, l’innovation, la bienveillance, la transparence…
Les conditions de travail sont également améliorées, car les collaborateurs sont plus détendus -du fait du bien-être individuel offert par l’activité physique- car ils sont dans une entreprise qui prend soin d’eux, en leur offrant la possibilité d’améliorer leur santé.
L’OMS estime qu’un investissement de 1 dollar dans la prévention et le traitement des troubles mentaux* se traduit par un gain de 4 dollars en matière de santé de productivité.(3)
Alors prenons soin de nos collaborateurs : tout le monde a à y gagner !!
* Tout au long de cet article, le terme santé mentale est utilisé selon la définition de l'OMS, à savoir un état de bien-être.
(1) The Workforce View in Europe 2019, réalisée par ADP
(2) UTILITÉ DE L’EXERCICE PHYSIQUE POUR LE TRAITEMENT DE LA DÉPRESSION – Rapport Fondation Pierre Denicker°
(3) La santé mentale au travail-Note d’information OMS – Mai 2019
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